Au Brésil, environ deux familles sur trois sont endettées.
En mars, 66,2% de familles étaient endettées (soit près de deux sur trois). Selon une étude publiée ce lundi (30) par la Confédération nationale du commerce des biens, des services et du tourisme (CNC).
Il s'agit tout simplement du pourcentage le plus élevé de la série historique de l'enquête. Cela a commencé en janvier 2010. Le record avait jusque-là été enregistré en décembre 2019, lorsque le pourcentage avait atteint 65,6%.
L’indicateur couvre plusieurs facteurs au sein de la catégorie « dettes ». Comme par exemple les engagements pris avec des chèques postdatés, des cartes de crédit, des chèques spéciaux, des bons d'achat en magasin, des prêts personnels, des paiements automobiles et des assurances.
Cette enquête présente des indications selon lesquelles les taux de défaut ont également augmenté en mars. Le pourcentage de familles ayant des factures ou des dettes impayées est passé de 24,1% en février à 25,3% en mars.
Tandis que le nombre total de familles qui ont déclaré qu'elles n'étaient pas en mesure de payer leurs factures ou leurs dettes et qui, par conséquent, resteraient en défaut de paiement, a augmenté pour le 2ème mois consécutif. En hausse à 10,2%, contre 9,7% en février.
Confédération nationale du commerce des biens, des services et du tourisme
« La collecte des données pour ce Peic a eu lieu entre le 20 février et le 5 mars, avant la semaine de propagation de la pandémie de Covid-19 au Brésil. On constate néanmoins une dégradation des indicateurs de défaut, qui risque de s'intensifier dans les mois à venir, car les consommateurs ont tendance à avoir plus de difficultés à payer leurs factures sans délai», a constaté le CNC.
Izis Ferreira, l'économiste responsable de l'étude, attire également l'attention sur la part moyenne des revenus consacrée à l'endettement. Celui-ci a atteint 30% au troisième mois de cette année. Ainsi que la proportion de familles qui se déclarent très endettées. Lequel est passé de 15% en février à 15,5% en mars.
« Près d'un tiers des revenus familiaux est consacré à l'endettement, c'est le pourcentage le plus élevé depuis décembre 2017. Dans les familles dont les revenus vont jusqu'à dix Smic, l'engagement en matière de revenus a augmenté de manière plus significative au cours des trois derniers mois », souligne-t-il.
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