Mardi (10), Guedes demande à Maia et Alcolumbre que le Congrès vote en faveur des propositions prioritaires pour « protéger » l'économie brésilienne
Le ministre de l'Économie, Paulo Guedes, a adressé une lettre aux présidents de la Chambre des députés et du Sénat. Ce document demandait l'approbation de dix-neuf propositions prioritaires du programme économique. Parmi celles-ci figurent seize projets de loi ou mesures provisoires et trois propositions d'amendements à la Constitution.
Dans le document obtenu par TV Globo, la demande adressée au député Rodrigo Maia (DEM-RJ) et au sénateur Davi Alcolumbre (DEM-AP) souligne la nécessité de protéger l'économie brésilienne face à la situation économique actuelle.

« Il s'agit de questions infra-constitutionnelles qui sont déjà en cours de traitement et qui sont extrêmement pertinentes pour sauvegarder l'économie du pays, accroître la sécurité juridique des entreprises et attirer les investissements », explique Guedes dans la lettre.
Parmi les propositions figurent la privatisation d'Eletrobrás, l'autonomie de la Banque centrale, la mesure provisoire du Programme vert et jaune, ainsi que les nouveaux cadres juridiques pour le gaz, le secteur de l'électricité, l'assainissement de base, les chemins de fer et les concessions.
PEC dans les demandes
Le ministre a également parlé aux présidents de la Chambre des députés et du Sénat de la nécessité d'approuver trois propositions d'amendements à la Constitution (PEC) qui apportent des changements structurels aux comptes publics : le PEC du Pacte fédératif, le PEC d'urgence et le PEC des fonds.
Selon Guedes, de tels changements à la Constitution permettront « au pays d’avoir des comptes équilibrés et de promouvoir la transformation de l’État brésilien en faveur de la fourniture de meilleurs services aux citoyens ».
Les projets de loi et les mesures provisoires bénéficient d'un traitement plus simple et pourraient être approuvés plus rapidement. Les PEC, en revanche, sont liés à la Constitution fédérale et leur traitement est plus lent. De plus, ils nécessitent davantage de votes favorables qu'un projet de loi ordinaire.
La crise internationale
Dans la lettre adressée au Parlement, Paulo Guedes affirme que, s'il est approuvé au premier semestre, le programme économique pourrait « protéger le Brésil de la crise extérieure ». Le ministre a ajouté que l'équipe économique du gouvernement « suivait de près l'évolution de la situation internationale et nationale ».
« Avec la poursuite des réformes structurelles dont le pays a besoin, il sera possible de récupérer un espace budgétaire suffisant pour accorder d’autres stimuli à l’économie », a déclaré le ministre.
